Départ à 9 h 30 du parking Revima à Caudebec-en-Caux
Participants : 43 (Randonneurs de Déville-lès-Rouen + du trait)
Temps : beau
Caudebec-en-Caux :
Ancien chef lieu de canton, Caudebec-en-Caux est un bourg situé sur la rive droite de la Seine, entre Le Havre et Rouen.
La commune fait partie du Parc naturel régional des boucles de la seine normande (PNRBSN) et sa traversée par la rivière Sainte-Gertrude ainsi que l'Ambion.
La commune a fusionné avec 2 autres les 1er janvier 2016 pour former la commune nouvelle "Rive-en-Seine et prend à cette date le statut de commune déléguée.
XVe-XVIe siècle : capitale du pays de Caux, la place forte est prise par les Anglais en 1419 puis par les protestants en 1562.
La Seconde Guerre mondiale : le 9 juin 1940, durant la Bataille de france, on annonce l'arrrivée imminente de l'armée allemande. Les caudebecquais et tous les habitants des environs, veulent prendre le bac pour pouvoir traverses la Seine. Les voitures commencent à s'entasser dans les petites rue étroites de la ville. Les allemands, qui veulent couler le bac, bombardent la Seine. Le bac est manqué, mais une bombe explose sur les hauteurs de Caudebec-en-Caux. Le feu se répand très vite à cause des files de voitures.
Pendant 3 jours la ville brûle. Elle est détruite à 80 %
Dès le début du mois de juillet, les caudebecquais rentrent chez eux. Un long travail de déblaiement et de reconstruction se met en place. Des baraquements en préfabriqué sont installés un peu partout en ville pour permettre aux habitants de continuer à vivre sur Caudebec.
La reconstruction supervisée par Othello Zavaroni, se poursuit jusqu'en 1960, soit environ 11 ans après les premières démarches.
L'Usine LATHAM fondée en 1916 par Jean Latham : construit des hydravions au profit de la Marine nationale.
Monument LATHAM 47 :
En 1928, l'explorateur Roal Amundsen, à la recherche d'un hydravion pour aller au secours de l'expédition d'Umberto Nobile en perdition sur la banquise, au nord de la Norvège, fait appel à la France. Le ministre de la marine de l'époque, Georges Leygues met à sa disposition un hydravion et son équipage.
Le nouvel hydravion, le Latham 47, vient de terminer ses premiers essais à Caudebec-en-Caux. Il s'envole le 16 juin pour Bergen (Norvège).
L'équipage du Latham 47 est commandé par le capitaine de corvette René Guilbaud. L'hydravion disparaît le 18 juin 1928, on ne retrouvera de l'appareil qu'un flotteur et un réservoir.
Un mémorial à ceux du Latham 47 dû à l'architecte Léon Drey et au sculpteur Robert Delandre a été érigé en 1931.
Quais - Mascaret :
Nous poursuivons notre chemin par les berges de la Seine.
Explications sur le Mascaret : Caudebec-en-caux était réputée, jusque vers 1960, pour son mascaret qu'on nomme localement "la barre" terme dialectal. Dans certaines conditions de marées, de vent et de débit de la Seine, celui-ci pouvait prendre la forme d'une vague de plus de 2 mètres de haut qui remontait le fleuve à vive allure. Il n'était pas rare que des spectateurs imprudents, voulant l'observer au bord des quais, soient emportés par les eaux. mais depuis les aménagements du port du Havre et l'endiguement des rives du fleuve, ce phénomène spectaculaire a quasiment disparu.
Maison de retraite Maurice Collet : Ancien Hospicce Saint Julien
L'Hospice a été fondé en 1205 et installé en 1684 dans un bâtiment du 17e siècle dit la Maison Bucaille puis plus tard bâtiment Henry IV. Un second bâtiment est venu prolonger vers l'est en 1725. A rez-de-chaussée, une chapelle construite en 1780 occupe la moitié est du bâtiment 17e et deux travées ouest sont accolées à celui de 1725. Les bâtiments sont en brique et pierre, courverts d'ardoises.
Précisions :façades et toitures du bâtiment dit bâtiment Henry IV et du bâtiment de 1725 constituant l'ancien hospice, ainsi que l' escalier et la pièce lambrissée à l'étage du bâtiment Henry IV, et la chapelle.
Chapelles de Barre-y-va XVI-XVIIIème siècle
L'ensemble comprend la grande chapelle dédiée à Notre-Dame et la chapelle bleue appelée aussi l'oratoire.
Elles sont construites sur un plan allongé à vaisseau unique, en calcaire et en brique, sans clocher. Le toit est en croupe.
Une chapelle est érigée en 1260, suite à l'affluence des pélerins qui venaient prier devant l'oratoire aménagé, près d'une grotte, ermitage pour les moines de l'abbaye de Belcinac puis de Saint-Wandrille. Elle a été recontruite au XVIè siècle et remaniée au XVIIe siècle. La deuxième chapelle est construite au XVIIIème siècle.
A la révolution, les chapelles sont fermées puis vendues. Le domaine fut légué à l'hôpital de Caudebec en 1839 puis remis à la commune de Caudebec-en-Caux en 1975.
Eléments remarquables : les vitraux
Nous poursuivons notre route en empruntant un agréable chemin pour monter dans la forêt vers le sentier de la Gribane (montée difficile et longue). Nous arrivons sur le mont "Calidu", colline située à l'ouest de la ville. Des fouilles ont révélé des traces de vie remontant jusqu'à la préhistoire. La majorité des objets et lieux concernent malgré tout le 1er siècle avant J-C jusqu'à l'époque gallo-romaine (objets guerriers et du quotidien, monnaies, monument funéraire, morceau de voie...).
Le camp couvre une surface de 26 hectares. Il est constitué de talus et fossés formant des remparts. Malgré les recherches réalisées au XIXème siècle, la position exacte du camp et des ramparts restent brouillée par la forêt.
Un soubassement de monument funéraire est tout de même visible, en dehors de ce circuit de visite, à l'entrée du camp. Il est composé d'énormes pierres en partie ensevelies et date de lapériode gallo-romaine.
Des hauteurs de la ville, la vue est magnifique sur la Vallée de la Seine et la Vallée de Sainte-Gertrude. L'église Notre-Dame grandiose, se découvre par son portail ouest, le Pont de Brotonne se détache tel un voilier sur le fleuve.
Ensuite nous redescendons par les escaliers pour arriver au restaurant.
Restaurant Le Cheval Blanc:
Hôtel familial situé à quelques mètres de la Seine. A l'origine, le Cheval Blanc était en style normand, mais détruit pendant la dernière guerre, il a été reconstruit au début des années 80.
Tours d'Harfleur et des Fascines : Fortifications médiévales
A l'origine il y avait 4 tours il n'en reste que 2. Ces fprtifications ont été élevées à partir de 1378 ; ces 2 tours en sont les 2 principaux vestiges. Elles sont représentatives d'une fortification urbaine prenant en compte la généralisation de l'artillerie à feu.
Hôtel du Bailly :
Cette grande bâtisse, en brique, de plan rectangulaire et toiture à croupe, possède deux façades identiques de neuf travées à percement réguliers. La pierre calcaire est utilisée pour encadrer les baies resctangulaires sous arc déprimé, pour les claveaux sculptés et les soubassements, et pour souligner les différents niveaux. Les trois travées centrales constituent le corps principal, accosté de pilastres en brique et surmonté d'un fronton percé d'un oculus.
Eglise Notre-Dame de Caudebec-en-Caux :
Cest la principale église de la petite ville de Caudebec-en-Caux, dans la vallée de la Seine, entre Rouen et Le Havre.
Le roi Henri IV aurait dit qu'elle était l'une des plus belles églises de France ; "c'est la plus belle chapelle de mon royaume". En effet, ce manifeste du style gothique flamboyant et des débuts de la Renaissance ne comporte pas de transept, au même titre que saint-Maclou de Rouen, contemporaine de cette église, et qui justifie peut-être ce qualificatif royal de "chapelle".
Son portail ouest est finement sculpté et décoré de tout un peuple de sculptures (333 à l'origine) représentant des saints, mais aussi des personnages de la vie quotidienne de l'apoque, dont un joueur de loure qui constitue une des rares représentations de cet instrument de musique disparu.
Malheureusement tout a été mutilié par les calvinistes pendant les guerres de religion et les incendies allumés par les bombardements de juin 1940, en brûlant les maisons alentour (sauf nord-ouest), l'ont encore endommagé davantage. Cependant, les petitis personnages du côté sud de cette façade ouest ont été restitués seloon leur ordonnance et leur aspect d'origine.
La tour centrale est située contre le collatéral sud de l'édifice et s'élève jusqu'à 54 mètres du sol. La finesse du décor de sa flèche ajourée a été imitée dans la région (à Norville par exemple) et doit en partie sa renommée à ses trois couronnes fleurdelisées, la "tiare" de Caudebec. Elle porte encore les traces d'un bombardement allié en 1944.
Les vitraux du XVe siècle de toute beauté marquent le visiteur.
Ceux du XVIe siècle sont encore plus célèbres. Ils ornent quatre baies dans les deux dernières travées gothico-renaissance de la façade ouest.
La clef de voûte de la chapelle de la Vierge mesure 4,5 m de hauteur et pèse 7 tonnes ;
L'orgue Renaissance de 45 jeux répartis sur 4 claviers ;
Les fonts baptismaux en bois sculptés font également la renommée de l'édifice.
Les maisons à colombages de la grande-rue :
Nous prenons la direction de la maison des Templiers :
Demeure du 13e siècle ; "appelée maison des templiers"
Du XIIe siècle est parvenue jusqu'à nous une maison civile en pierre, en pierre du pays, dans un bourg du pays de caux, jadis constitué d'habitations en pans de bois, comme c'était courant dans cette région à cette époque, voilà qui contraste quelque peu. La maison des Templiers à Caudebec-en-Caux a toujours été une maison singulière depuis sa fondation, rare bâtiment civil de ce style aux fenêtres ogivales et gargouilles.
Elle constitue donc un remarquable temoi de l'histoire, non seulement par elle-même, de par sa qualité architecturale ; toujours debout malgré son grand âge (plus de 600 ans), mais aussi par ce qu'elle contient aujourd'hui : un musée local exceptionnel par sa diversité, vitrine de la vie locale depuis ses origines.
Des origines inconnues : maison des Templiers ? en vérité, aucune trace ne peut attester que des Templiers aient occupé ces lieux. Sans doute que cet édifice fut dans le Caudebec du Moyen Age une dépendance des moine des abbayes de Jumièges ou de Fonte.
Ancien baillage et ancienne prison :
Les prisons de Caudebec, construites au 14e siècle le long des remparts de la ville, comprenaient deux bâtiments : l'ancienne prison proprement dite, consistant en un bâtiment rectangulaire en pierre de taille, à étage,divisé en cachots, avec salle de gard et culs de basse-fosse, et un bâtiment sur rue dit ancien baillage, en retour sud-ouest de la prison, détruit par les bombardements de 1940 et 1944.
Précisions : corps de bâtiment de l'ancien baillage anciennement sur cour situé maintenant au fond d'un jardin : inscription par arrêté du 16 octobre 1934 - assise foncière de l'ancienne prison, ainsi que la partie subsistante de l'ancien rempart prolongeant le mur nord de l'ancienne prison.
Nous poursuivons notre chemin en prenant la rue Saint-Clair, nous continuons sur la corniche, puis nous passons devant le manoir de rétival. Nous pouvons admirer la vue surla seine et ses méandres. Enfin nous redescendons vers la Seine par la sente des pêcheurs pour retrouver nos véhicules sur le parking de Revima.
Le nom de Rétival vient du latin "retis vallum", signifiant val aux filets. Les pêcheurs y faisaient sécher leurs filets.
Les nuages noirs faisant leur apparition nous nous dépêchons pour nous mettre à l'abri.